Magali, ou Mog - 19ans - (presque) Parisienne - Enchantée!

jeudi 29 décembre 2011

Je débute au milieu de la fin.

img: retour aux sources, adieu les dreads... jusqu'au prochain numéro. 

La période des fêtes fut épique, comme d'habitude depuis quelques années. 
Et encore, c'est pas fini ;D

Je n'ai pas de résolution pour 2012, pourquoi c'est quand quelque chose se termine qu'il faut absolument se fixer des objectifs? 
J'apprends un peu plus chaque année à anticiper. Bon... c'est pas encore tout à fait ça.

Ah et puis j'ai envie de me remettre à l'écriture. Mais bon, dans une sphère où 75% des gens sont intéressés uniquement par ce qui se survole (j'avoue que selon mon humeur, j'en fais parfois partie)... Ecrire pour soi c'est bien, mais la reconnaissance c'est pas trop mal non plus, n'est-ce pas?

Ah et puis² j'ai voulu tester soundcloud, plus pratique pour partager ses enregistrements que youtube, quand on n'a pas forcément envie de montrer la gueule crispée que l'on a en chantant :D
Ma petite personne reprenant "Eli the Barrow boy" de The Decemberists, ça donne ça:
Bon, la partie au ukulele est à revoir j'avoue.



Bientôt un post avec plein de photos (bah quoi, j'ai juste dit que j'envisageais l'écriture, j'y suis pas encore hein.) faites par un pote pour son dossier pour les écoles :D
Un petit aperçu:

mardi 6 décembre 2011

Le scenariste

Oyez oyez les gens! 
Je suis retombée sur un texte que j'ai écrit il y a déjà quelques temps et que j'avais posté sur l'un de mes (nombreux) anciens blogs. (Oh nooon pas de la lecture, ça nécessite l'utilisation des neurooones)
Bref, pour ceux qui aiment bien lire, ça me ferait plaisir que vous y jetiez un coup d'oeil.

( photo prise lors d'une séance avec une pote :3 -je suis DERRIERE l'objectif, je précise- )
Les rêves semblent parfois si réels et la vie si insensée.
Et si tout n'était qu'illusion? Si nous étions les prisonniers de mystificateurs?
Si tout ceci n'était qu'un miroir aux alouettes...
Peut-être ne sommes nous que des petits points. Minuscules, à mille lieues de la Terre. Endormis depuis toujours dans une pièce sombre.
Peut-être que nos vies qui défilent ne sont que songes, dirigés par des fabulateurs habiles. Le destin ne serait qu'une pellicule de film. Un scénariste imagine des péripéties et un dénouement. Seuls les décors et personnages changent, l'histoire est toujours la même.
Début de la vie, insouciance. Adolescence, inquiétude. Vie d'adulte, vie active, problèmes. Un(e) conjoint(e), ou pas. Des enfants, ou pas. La mort.
Regarde plutôt: une projection commence.

Tu nais. En pleine banlieue. "Félicitations, c'est une fille". Tu grandis avec un, deux, trois, quatre parents: Maman et Papa ne s'aiment plus, c'est comme ça. Grand mère dit que de toutes façons, papa était un salaud. Les enfants à l'école sont méchants, mais tu finis par les dominer. Aujourd'hui tu as embrassé Nicolas, et puis Alexandre. Mais finalement tu préfères quand même Sami: il te donne du chocolat.
Tu grandis. Fini les poupées, c'est pour les petits. Tu préfères regarder les clips à la télé. Tu trouves les filles "stylées" et les garçons mignons. Tu veux faire pareil. Tu sors avec Jordan, de la 4ème B, parce que tu kiffes ses baggys. Il te dit qu'il t'aime. Il veut le faire avec toi. Tu lui demandes d'attendre un peu. Il ne t'aime plus. Tu fumes avec ses anciens potes.
Tu grandis encore. Depuis une semaine, c'est fini avec Abdel. Il ne voulait plus mettre de capote. De toutes façons tu ne l'aimais pas. Il t'en faut vite un nouveau. Anthony n'est pas mal, mais il sort déjà avec cette pute de Sonia. C'est pas grave, ce que tu veux, tu l'as: tu le chaufferas et puis voilà. A la fête de tes dix-huit ans tu le choppes enfin, et ça finit dans la cage d'escalier.
Aujourd'hui tu as un entretien d'embauche. Vingt ans, jeune, fraîche, tu viens d'arrêter tes études. C'est ton mari, que tu as épousé il y a quatre mois, qui te l'a demandé. Lui, il reste à la maison. Il a un projet très sérieux et ne peut pas s'encombrer d'un job pour le moment. Et puis caissière, au fond, c'est pas si mal.
Les choses vont mal. Tu es ménopausée et ton mari t'a quittée pour une fille plus jeune qui "croyait en son projet, elle au moins."
Ton fils a mieux réussi que toi. Il sort d'une école de commerce, tu es fière de lui. Lui n'est pas fier de son ancienne vie.
Tu n'existes plus. Tu n'as plus personne.
Le temps passe doucement, et puis un beau jour tu es libérée de tout ça. C'est la fin.

Le petit point, dans sa pièce sombre, se réveille. Il ne comprend pas. Il panique.
Alors, on lui administre un peu de morphine. On appelle un nouveau metteur en scène. Et un autre rêve commence.
Tu nais. Dans une clinique de renommée. "Félicitations, c'est un garçon"
...